Quand on lit « Fief », on pense tout d’abord au roman d’Olivier Adam, « Les Lisières ». On retrouve une certaine filiation avec le roman d’Olivier Adam qui situait son récit au sein d’une France périurbaine et celui de David Lopez. Dans « Fief », même volonté de décrire un lieu situé entre ville et campagne avec la même économie de mots. Un lieu dont on sait peu de choses, sinon l’ennui de vivre que l’y on ressent. Les personnages sont de jeunes garçons sortis de l’adolescence sans grande ambition, sans grande envie de sortir du quotidien, d’aller voir ailleurs ce qui se passe, de réussir, de construire leur vie. On sent l’ennui de ces vies et l’incapacité d’évoluer, d’échapper à ce destin tout tracé. Les adultes présents semblent aussi tromper leur ennui. On pense alors à Ken Loach. … On se dit qu’il y a bien deux France, celle d’en haut et celle d’en bas.
La langue, c’est celle de la rue. L’auteur l’érige en style avec une économie de mots, faisant parfois le choix de la banalité.
On ressort un peu sonné, désorienté par cette lecture, à l’mage de ce boxeur Jonas, dont l’auteur décrit longtemps les combats.
Lily
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