Titre d’une douceur ô combien trompeuse ! Une chansonnette, normalement, ne pose pas de problème majeur à quiconque l’entend. Ici, ne cherchons pas, ce ne sont que questionnements sans réponse. Il est vrai que le personnage principal, Eustache/ Asgarthe est un jeune homme tourmenté dans vie réelle trop étroite pour lui. Il est submergé par la découverte d’horizons prometteurs qui élèvent la pensée, magnifient la vie par le pouvoir de la lecture, des mots, des arts, en un mot la Culture. S’ajoutent l’amour avec un grand A, la religion. Ah l’amour ! Douceur vénéneuse. La culture ! Douceurs multiples ! Ces nombreuses découvertes, récentes se télescopent, le piègent. Apprendre, se gaver de toutes ces beautés entrevues, les atteindre, les comprendre toutes, ce serait détenir LA Vérité atteindre le Graal ! Hélas, les héros des légendes n’y parviennent pas, comment cet être, dans un monde qui n’est pas le sien, pourrait-il y parvenir ? Cette Canzonetta-là est bien sombre !
Derrière l’auteur Asgarthe, se cache un jeune homme que dans notre petite ville nous connaissons, peu ou prou… et voyons maintenant sous une autre facette, celle de l’adulte accompli.
Premier livre de l’auteur. Un livre difficile, déroutant, profond, où les fantasmes n’ont point de frontière, où la poésie « ça fait monter très haut, tu sais ». Qu’elle soit prose ou poésie, l’écriture aux mots toujours choisis avec justesse et le style s’adaptent aux méandres du cerveau torturé d’Asgarthe/Eustache.
Personnellement, j’attends avec impatience le deuxième livre, bien consciente qu’il me faudra sans doute un certain temps d’attente pour que l’auteur, avec sérénité, se détache de toutes ces lectures qui ont permis l’écriture d’un roman qui n’a rien d’innocent.
Jacqueline
Asgarthe n'est autre qu'un jeune auteur de 21 ans, Théo Veillon, enfant du pays, actuellement en master de philosophie à Paris Sorbonne.
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