jeudi 11 mai 2017

Les vies de papier - Rabih Alameddine

Prix Femina étranger en 2016.
Rabih Alameddine est peintre et romancier. Né à Amman en Jordanie de parents libanais, il vit en partie à San Francisco, en partie à Beyrouth.

« Je me suis depuis longtemps abandonnée au plaisir aveugle de l’écrit. La littérature est mon bac à sable. J’y joue, j’y construis mes forts et mes châteaux, j’y passe un temps merveilleux. C’est le monde à l’extérieur de mon bac à sable qui me pose problème. Je me suis adaptée avec docilité, quoique de manière non conventionnelle, au monde visible, afin de pouvoir me retirer sans grands désagréments dans mon monde intérieur de livres. Pour filer cette métaphore sableuse, si la littérature est mon bac à sable, alors le monde réel est mon sablier. Un sablier qui s’écoule grain par grain. La littérature m’apporte la vie, et la vie me tue… »
Cet extrait du roman reflète sa tonalité. Aalya, 72 ans vit à Beyrouth dans un vieil immeuble délabré dans un univers de femmes qui, bien que chacune chez elle dans son appartement, forment une originale communauté de vie… Chaque année Aalya, le 1er janvier commence à traduire en arabe l’une des œuvres de ses romanciers préférés… Mélangeant « vies de papier » avec ses souvenirs personnelles Aalya nous entraine sans transitions de la vie à Beyrouth à la littérature ou à la musique en passant par sa vie familiale, l’évocation de sa meilleure amie Hannah, la guerre  et ses relations douloureuses avec sa mère. Tout cela dans un flot de réflexions qui se mêlent et s’entrecroisent…
Un livre étonnant, plein d’érudition jalonné de citations toujours très pertinentes… Ayant lu le livre avec de nombreuses interruptions, j’ai  parfois un peu perdu le fil, mais l’ai lu jusqu’au bout avec curiosité et intérêt. 
Annick 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire