Dès le début de la lecture se pose la question : est-ce une biographie, voire autobiographie, ou un roman ?
Aron est un enfant « atypique ». Vivre en Pologne à cette époque est déjà extrêmement difficile, surtout pour les Juifs. Les Allemands sont déjà les maîtres, et survivre se fait au quotidien. Aron, enfant de petite taille, rêveur, n'entre ni dans le moule familial, ni dans celui de l'école ; Il n'a que peu de copains dans son quartier, il va s'en faire dans les rues voisines, des gosses qui ont déjà les ficelles de la débrouille. Il va « grandir » sous la loi d'un milieu exigeant du « pas vu, pas pris ». Mais la famine est là, omniprésente ainsi que les poux et le typhus. L'hiver, le grand froid n'arrangent rien : les décès sont nombreux et les orphelins aussi.
Pourtant Aron veut devenir quelqu'un de bien. Il croisera un jour Janusz Korczak, Madame Stefa, tous deux piliers de l'orphelinat créé par Korczak qui accepte, sans trier les bons des méchants, ces enfants en pleine déroute. Ils ont une seule obligation : aider aux tâches ménagères. Ils ont un toit, de l'écoute s'ils veulent bien se confier ; ils mangent un peu les jours fastes, mais ont plus souvent le ventre vide.
Réussiront-ils tous à s'en sortir ? Lisez ce livre. Petite précision : ce n'est pas une biographie, malgré la présence de Janusz Korczak, mais un roman difficile à quitter. Style, narration contribuent à sa réussite.
Jacqueline
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