Beata de Robien, docteur es lettres, diplômée de l’Université de Cracovie et de la Sorbonne. Auteur de pièces de théâtre, de scénarios pour la télévision, de romans historiques et de biographies… Elle vit principalement à Paris.
Cracovie, 1953, année de la mort de Staline, sous la férule du président Bierut contrôlé par Moscou.
Nous vivons les affres de Bashia, lycéenne de 16 ans, qui pour le système possède 3 tares :
- Faire partie d’une famille de grands propriétaires terriens, spoliés de leur domaine et dont le grand père est déporté en Sibérie.
- Avoir été abandonnée par sa mère qui a fui en France.
- S’enticher d’un jeune français, étudiant communiste.
À travers la vie familiale, lycéenne et amoureuse de Bashia, nous découvrons l’horreur d’un régime arbitraire, policier, broyeur de vies et la façon dont la population tente de faire face pour survivre (logement, emploi, nourriture, santé, études…)
Le mensonge et la délation sont constamment présents. La vie de Bashia, qui essaie de s’en sortir en rédigeant les devoirs de ses camarades de classe moyennant finance, devient petit à petit un enfer, malgré son amour pour Christian, enfer vécu dans l’angoisse permanente. Son obsession : quitter le pays et savoir qui l’espionne.
À la toute fin du roman, nous découvrons, avec stupéfaction et horreur, qui la trahissait.
Beata de Robien laisse penser qu’elle parle d’événements qui ont touché sa famille, ce qui donne une forte authenticité à son texte qui se ressent au fil des pages.
Annick
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