mercredi 15 juin 2022

Frontière- Erika Fatland

 


Erika Fatland (norvégienne, anthropologue et écrivaine)

traduction : Alex Fouillet

Le meilleur résumé du livre est écrit par l’auteure elle-même dans le dernier chapitre :

« Cette année 2016-2017, j’avais laissé derrière moi plus de 20 000 kms le long de la frontière terrestre russe. J’avais traversé quatorze pays et trois républiques séparatistes : la Corée du Nord, la Chine, la Mongolie, le Kazakhstan, l’Azerbaïdjan, le Haut-Karabakh, la Géorgie, l’Abkhazie, l’Ukraine, la République Populaire de Donetsk, la Biélorussie, la Lituanie, la Pologne, la Lettonie, l’Estonie, la Finlande et pour finir la Norvège…

Aucun des pays que j’avais visités n’était dépourvu de plaies ou de cicatrices consécutives au voisinage de la Russie…

Les nations n’ont pas de mémoire ; les nations n’ont pas de plaies qui se referment, les nations n’ont pas de cicatrices. Les cicatrices sont portées par les individus, un ici, un là, un autre et encore un… des millions…

Les frontières ne sont pas gravées dans le marbre ; les nouvelles bornes-frontières en fibre de verre sont faciles à déplacer. Le plus grand pays du monde est en perte de vitesse, la population diminue. Le besoin de s’affirmer n’en est que plus grand… »

Si vous avez le courage de vous attaquer, avec des cartes pour compléter celles trop sommaires du livre, à cette brique de 650 pages, un peu touffu mais très fourni en détails entre l’Histoire et le vécu d’aujourd’hui, je vous en recommande la lecture. J’ai parfois été un peu perdue mais ai beaucoup appris… On ne connaît jamais assez bien l’Histoire de notre monde et de ses populations, grosse faille pour le comprendre, le décrypter, prendre du recul et anticiper pour l’avenir…

                                                                                                                                                       Annick

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