C’est un récit à deux voix de l’été 1936 en Espagne avec la complexité de la guerre dans ce pays.
Il y a la voix de Montje la mère de la narratrice, jeune paysanne de 15 ans qui va vivre à Barcelone la « révolution prolétarienne » avec l’enthousiasme et l’énergie de la jeunesse, entraînée par son frère tout acquis à cette cause.
Mais par désillusion, ils reviennent tous les deux dans leur village vivre les derniers événements de cette insurrection avant le départ de Montje pour la France. En trame à leur histoire, on entrevoit les déchirements d’une société effrayée par ce vent révolutionnaire et tiraillée entre changement et tradition.
La deuxième voix plus politique et plus sombre est celle de l’écrivain Bernanos. Il témoigne de la répression et de la complaisance de l’église catholique (lui-même très croyant) qui approuve le régime de Franco. Par la suite il écrira un pamphlet résolument antifranquiste « Les grands cimetières sous la lune ».
Une écriture agréable et alerte qui utilise aussi le « frangol » amenant des sourires dans ce récit parfois très dur. C’est un Goncourt facile à lire. Le fond historique m’a beaucoup intéressée avec la curiosité de connaitre la suite tout au long de la lecture.
Odile
Un livre qui m'avait été conseillé et qui m'a bien plu.
RépondreSupprimerLe résumé est parfait. :)