Après lecture, j’aurais envie de dire « qu’il ne faisait pas bon être femme au 18ème siècle » !
Le roman est constitué par le récit consécutif de deux sœurs : tout d’abord celui d’Apolline qui raconte les premières années de sa vie dans un manoir de la campagne bordelaise. Une enfance difficile, voire misérable, où manger, se vêtir convenablement, est loin d’être aisé. En effet, le père de famille, adepte de la Providence refuse de gagner le pain à la sueur de son front, jugeant que le travail est indigne d’un homme de sa condition. Apolline, la benjamine d’une fratrie de quatre filles voue une admiration et un amour sans bornes pour sa sœur Ursule au caractère rebelle. Un jour celle-ci disparaît. Après un certain temps de recherches infructueuses, les parents demandent aux enfants de ne plus parler d’elle et de ne plus la pleurer. Apolline est confiée au couvent Notre Dame de la Miséricorde, d’où elle sortira quelques années plus tard pour s’engager comme préceptrice dans un château non loin de Paris. Une vie monotone commence pour elle, sans aucune perspective jusqu’au jour où elle reçoit une convocation du chef de police de Paris.
La 2ème partie du roman s’ouvre sur le récit d’Ursule, devenue Olympe : en lisant son journal confié à Apolline, on apprend qu’elle a connu une existence opposée à celle d’Apolline, un destin fabuleux, une vie libertine. Elle a fréquenté les plus Grands du royaume....
J’ai vraiment aimé ce roman, à première vue léger mais qui nous fait pénétrer les mentalités d’un autre siècle : on a parfois l’impression d’évoluer dans un conte de fées, mais comme le souligne Olympe au début de son journal, il s’agit « de prisons dorées, de cages hors du commun »...
Lily
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